ÉCONOMIE MÉDICAMENT
Quand les statistiques embrouillent. - Les laboratoires Sud-africains portent plainte - Génériques, Octobre pourrait être de bonne augure? - Remise sur les génériques en France la DGCCRF veut tout aplanir ou presque? - Espagne et Génériques - Envolée des dépenses de santé, la CNAM va répliquer - Déremboursement la MESURE EST TOMBEE!!! - La Cour des comptes sermonne la CNAM- David contre Goliath chez les laboratoires pharmaceutiques- Les répartiteurs entendent rester incontournables- Sécurité sociale rime avec bénéfices? - 1er avril la TVA à 20,6% passe à 19,6% - Un nouveau style pour le SNIP - Smithkline-Beecham Glaxo-Wellcome et Internet - Le SNIP revient d'urgence sur ses pas!!! - Novartis veut vendre ses médicaments sur le web!!! - Consommations mondiales et françaises de médicaments
LES STATISTIQUES DE LA DISCORDE
Les dernières statistiques de la Caisse Nationale
d'Assurance Maladie (CNAM) n'ont décidément pas
satisfait les syndicats
pharmaceutiques.
Concernant les génériques, la CNAM a déploré que la part des génériques ne s'élevait qu'à 2%
du marché des médicaments remboursables alors qu'elle est au moins dix fois
supérieur en Allemagne. Mais ces résultats ne s'appuient que sur la seule liste
du répertoire de l'AFFSSAPS datant du 7 juillet 1998. Or six répertoires supplémentaires ont été publiés depuis avec
leurs mises à jour. Voilà qui a irrité la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF) qui juge
l'attitude la CNAM pour le moins surprenante. Qualifiant cette étude de non pertinente, car basée sur des éléments
obsolètes, la FSPF trouve que la déclaration de la CNAM est préjudiciable au développement des génériques, car donnant des arguments aux
détracteurs du développement des génériques.
Selon la FSPF, le marché des génériques représentait fin 2000, 4,8 milliards de francs soit
4,4% du marché des médicaments remboursables. Pour l'Union Nationale des
Pharmacies de France (UNPF), les statistiques
de la CNAM ne montrent que les tendances pour 1999. Lire à ce sujet l'article de la revue le Quotidien du Pharmacien de
à la page 3 dans le N°1946
du Jeudi 15 Février 2001. De même ne pas manquer l'article de A.T.
de la revue Le Moniteur des Pharmacies et des Laboratoires à la page
9 dans le N°2386 du 17 Février 2001.
De son coté le Syndicat National de L'Industrie Pharmaceutique (SNIP) conteste l'analyse des chiffres
des dépenses de médicaments remboursables proposée par la CNAM. La croissance des dépenses de médicaments au cours des six premiers mois
de 2000 par rapport à ceux de 1999 a été de 12,4%. Selon la CNAM, cette croissance serait due notamment à
l'impact des nouveaux produits pharmaceutiques.
En outre la CNAM juge prépondérante la part des prescriptions des médecins généralistes avec
84% du montant prescrit en ville. Le SNIP ne l'entend pas de cette oreille. En
effet selon le SNIP, l'arrivée de nouveaux médicaments remboursable ne
devrait pas être jugée négativement, mais appréciée à sa juste valeur comme de formidables avancées thérapeutiques.
La croissance des dépenses est comparable à celle des autres pays développés. En outre
la croissance des dépenses de ville serait du pour une bonne
part au transfert des dépenses de l'hôpital vers la ville, la CMU et l'accroissement des besoins sanitaires de la population.
Le SNIP juge donc l'Objectif National des Dépenses d'Assurance maladie ONDAM comme irréaliste et entend donc
contester cette gestion purement comptable du poste médicament.
LES LABORATOIRES SUD AFRICAINS SE REBELLENT
L'association des producteurs pharmaceutiques sud-africains vont poursuivre en justice le gouvernement sud-africain pour arrêter l'importation ou la fabrication non contrôlée de versions à prix réduits de médicaments destiné à lutter contre le SIDA. En effet depuis l'instauration d'une Loi datant de 1997, le gouvernement à toute latitude pour importer sans tenir compte des brevets en cours jusqu'à 15% de médicaments destinés à lutter contre le SIDA. Le procès devant la Haute Cour aura lieu le 5 mars 2001 à Pretoria. D'après un article du quotidien La Tribune N°24.465-2.075 du Mardi 16 Janvier 2001 à lire à la page 17.
GENERIQUES UNE BONNE NOUVELLE POUR OCTOBRE?
Martine AUBRY, Ministre de la Solidarité et de la
Santé, s'est réjouie fin septembre du redressement des comptes de la
sécurité sociale, excédentaire pour la deuxième année consécutive. Seul
bémol la progression des dépenses de médicaments qui a cru encore trop
rapidement. Devant cet état de fait, la Ministre a décidé de taxer les
industriels pharmaceutiques à hauteur de 2 milliards de francs et les
grossistes répartiteurs de 450 millions de francs. Le Syndicat de l'Industrie
Pharmaceutique (SNIP), tout comme la Chambre Syndicale de la Répartition Pharmaceutique
(CSRP), n'ayant assurément pas apprécié la nouvelle, n'ont pas tardé à
s'indigner de la mesure. Pour les officinaux, Martine AUBRY, a parlé de
résultats encourageant concernant l'implication des pharmaciens dans la
substitution. Annonçant un bilan précis dans les premiers jours d'octobre,
la Ministre a toutefois déjà estimé à environ 500 millions de francs, les
économies engendrées par le développement des génériques et le droit de
substitution. Martine AUBRY devrait donc continuer à encourager les
officinaux dans quelques jours. L'annonce a été accueilli du côté des
officinaux à la fois par un soulagement devant l'absence de coup de bâton et une inquiétude sur l'avenir des
génériques. En effet, les groupements d'officinaux, ne décolèrent pas
devant la limitation de leurs compétences et surtout la remise à plat des
remises sur les génériques instaurée par la Direction
Générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des
Fraudes (DGCCRF). Ils attendent du Ministre des mesures d'encouragement pour
le générique, à l'opposé de celle de la DGCCRF. Les groupements menacent
d'inciter les officinaux à ne plus soutenir les génériques si la DGGCRF
maintien ses exigences. De même les syndicats pharmaceutiques soulignent le
caractère non applicable d'une fluctuation des prix des médicaments
remboursés entre chaque officine. Il faut souligner que Martine AUBRY espère
doubler les économies grâce aux génériques en 2001. Reste à attendre la
véritable annonce officielle pour début octobre 2000.
Lire à ce sujet l'article de la revue le Quotidien du Pharmacien de
Frédérique MONTANGE aux pages 1 et 3 dans le N°1909
du Lundi 25 Septembre 2000.
De même ne pas manquer l'article de A.T. et F.P.
de la revue Le Moniteur des Pharmacies et des Laboratoires aux pages
10 et 11 dans le N°2367 du
30 Septembre 2000.
La liste des génériques s'est s'allongée
avec la parution le 2 septembre 2000 au JO
d'une Décision du 8 Août 2000
portant modification au répertoire des génériques.
Apparaissent notamment sur la liste des molécules comme la Trimétazidine.
Reste que cette nouvelle est tombée au plus mal avec l'annonce du nouveau
plafonnement des remises instaurée par la Direction
Générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des
Fraudes (DGCCRF). Les officinaux et notamment les groupements d'officinaux
n'ont toujours pas digéré la nouvelle et menacent d'abandonner les
génériques si le gouvernement n'infirme pas la lecture de la DGCCRF.
LA DGCCRF VEUT REMETTRE TOUT A PLAT EN FRANCE
Dans une note adressée aux représentants syndicaux des
laboratoires pharmaceutiques (SNIP) , grossistes- répartiteurs (CSSRP) et
officinaux (FSPF et UNPF), la Direction
Générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des
Fraudes (DGCCRF) a précisé les règles concernant les remises autorisées
sur les médicaments génériques. Il ne pas y avoir de surmarge. Reste que cette explication de texte revue
et corrigée par la DGCCRF ne semble plaire à presque personne. Les plus
visés sont les laboratoires de médicaments génériques qui craignent un brusque coup d'arrêt au développement des génériques en France.
Mais le salut viendra peut être venir en partie des escomptes
pour payement comptant ou anticipé qui sont exclus du plafonnement des
remises selon la DGCCRF. Un
article de François POUZAUD à lire avec attention dans le Moniteur des
Pharmacies et des Laboratoires N°2363 du 2 septembre 2000 à la page 7.
Résultats, rien ne va plus: officinaux, syndicats pharmaceutiques, groupements
d'officinaux, dépositaires et laboratoires pharmaceutiques spécialisés dans
le génériques sont en pleine effervescence après l'annonce de
l'interprétation par la DGCCRF des textes sur le plafonnement des remises. La
nouvelle a été accueillie par la profession en fait comme une volte face de Bercy, en dépit des
accords passés avec Martine AUBRY Rue de Grenelle. Désormais le ton monte dans les
officines. Des réunions vont se succéder avant une réaction forte attendue
pour fin septembre, sauf rectification du tir par le gouvernement. L'ensemble
des accords (génériques, cartes vitales...) pourraient alors prendre une
mauvaise tournure. A lire notamment un article très complet de Frédérique MONTANGE
aux pages 1, 2 et 3 dans la revue Le Quotidien du Pharmacien N°1904
du Jeudi 7 Septembre 2000.
A ce sujet, une nouvelle mise à jour du répertoire des
génériques vient de voir le jour avec une Décision du 8 Août 2000 portant
modification au répertoire des génériques parue au JO du 2 Septembre 2000.
A lire en page "Presse Pharm", "ACTUALITES PHARMACEUTIQUE ET
MEDICALE", "Génériques la liste révisée en pleine crise" ou
en cliquant directement sur ce lien.
L'hiver sera rude pour les médicaments princeps
en Espagne. Reprenant en grande partie l'idée développée mais abandonnée
par la CNAM en France, le gouvernement espagnol a décidé de fixer un prix de
référence de remboursement pour les médicaments généricables. L'idée
consiste à fixer un prix de remboursement unique pour un principe actif
tombé dans le domaine public, prix inférieur de 10 à 15% par rapport au
médicament original. En conséquence, toute prescription d'un médicament à
un prix supérieur au prix de référence, devra être délivré en
médicament générique conforme au prix de référence par le pharmacien.
Toutefois le patient aura la possibilité d'obtenir le médicament princeps
prescrits, mais il devra alors régler sur ses propres deniers la différence
entre le prix du médicament prescrit et le prix de référence. La mesure
sera applicable au 1er décembre 2000. D'après un article à lire dans la
revue CERP Matin N°3868 de la CERP Lorrainedu Mercredi 6 Septembre 2000.
ENVOLEE DES DEPENSES DE SOINS DE VILLE!!!
Selon la CNAM, les dépenses de soins de ville,
entre juin 1999 et juin 2000 se sont envolées de 8,8%. Les dépenses
hospitalières auraient été beaucoup plus contrôlées avec notamment une
hausse de 2,3% pour le hôpitaux publics et même une baisse de 0,5% pour les
cliniques privées. Globalement, la totalité des dépenses de remboursements (hospitalière, de
ville...) aurait connu une hausse de 5,4% sur un an. Principal accusé les
prescriptions médicamenteuses des médecins libéraux et dentistes qui
auraient connu une augmentation de 11,3%, les indemnités
journalières(+8,1%), les honoraires de médecins libéraux et dentistes
(+5%). Autre paramètre non mesuré, la part des dépenses qui sont
passés du secteur hospitalier au secteur de ville (maintien à domicile des
patients, médicaments sortis de la réserve hospitalière...). La réponses de la CNAM approuvée par Martine AUBRY, Ministre de
l'Emploi et de la Solidarité, devrait tomber en septembre 2000, avec
notamment une baisse autoritaire des tarifs touchant les professionnels les
plus dépensiers. Résultats une fronde de certains professionnels de santé
est à craindre pour septembre 2000. Principale victime potentielle la carte vitale,
utilisée désormais par 49% des médecins généralistes et 17% des médecins
spécialistes, qui pourrait connaître des défections. Autre mesure de rétorsion
possible: des actions plus dépensières pour la Sécurité Sociale. Les pharmaciens seront également
dans l'oeil de la tourmente fin septembre, avec des mesures qui risquent de
toucher les plus récalcitrants au principe de substitution (objectif des 35%
à atteindre). Fin septembre et début octobre
2000 risquent donc d'être des mois
orageux dans le milieu de la santé. D'après un article du quotidien La Tribune N°24.465-1.969 du
Mercredi 16 Août 2000 à lire à la page 7. D'après un article du quotidien La Tribune N°24.465-1.970 du
Jeudi 17 Août 2000 à lire à la page 7.
DEREMBOURSEMENT DES MEDICAMENTS !!!
Le couperet est tombé au JO du 4 Août 2000, 148
médicaments jugés à faible SMR (Service Médical Rendu) vont être mis à
l'index. Martine AUBRY a
finalement appliqué une mesure à deux détentes, attendue, si ce n'est dans
ses priorités:
- première mesure, cédant finalement aux laboratoires
pharmaceutiques brandissant des risques de mises en chômages d'effectifs,
Martine AUBRY a adopté comme mesure initiale le passage du
remboursement de 65% à 35% par la sécurité sociale de médicaments
veinotoniques, vasoconstricteurs, vasodilatateurs (...). En effet 3 jours après la parution de
l'Arrêté, donc à compté du 7 août, les laboratoires pharmaceutiques ne
pourront plus commercialiser à l'ancien taux de participation 148
médicaments (spécialités et génériques confondus). Jusqu'au 1er
octobre les stocks de médicaments étiquetés à l'ancien taux de
participation pourront être écoulés au taux de participation figurant
sur le vignette. A partir du 1er octobre les stocks de médicaments
comportant des vignettes avec l'ancien taux devront être écoulés et pris
en charge qu'au nouveau taux de participation.
- deuxième mesure attendue, dans le cadre de convention
entre l'état et les laboratoires pharmaceutiques, certains de ces
médicaments verront leurs prix baisser de 20% mais la mesure sera
étalée sur 3 ans afin d'offrir aux laboratoires le temps se refaire une
santé avec d'autres médicaments.
La mesure a provoqué une surprise et un tollé chez
les mutuelles qui vont voir subitement leur taux de participation augmenter
dans la prise en charge de ces médicaments. Les laboratoires pharmaceutiques
et les officinaux qui ne seront affectés par la baisse des prix des
médicaments qu'avec une graduation sur trois ans, sont au contraire réjouis
par la mesure. Découvrez la liste des médicaments affectés par la mesure
parue au JO en cliquant sur ce lien. Un article de Fl. MATHIEU du 06/08/2000.
LA COUR DES COMPTES SERMONNE LA CNAM
La Cour de comptes dans son pré-rapport annuel sur la sécurité sociale
a condamné la CNAM pour l'échec de sa politique de régulation des dépenses.
La Cour de Comptes estime que les conventions signées avec les professionnels
de santé n'ont pas suffi à réguler les dépenses de santé, ni à modifier
les habitudes des prescripteurs. Les concessions accordées aux professionnels
auraient été signées selon la Cour des Comptes, sans réelles
contreparties.
D'après un article du quotidien La Tribune N°24.465-1951 du
jeudi 20 Juillet 2000 à lire à la page 5.
Reste que la CNAM ne va certainement pas accepter
de se faire taper sur les doigts sans réagir. La CNAM pourra toujours se
retrancher derrière le fait que le ministère a pris une grande part dans la signature des
conventions avec les professionnels de santé sans toujours laisser à la CNAM
le soin de dire son mot. En outre, les conventions signées avec les
professionnels de santé sont encore récentes et ne sont vraiment en vigueur
que depuis quelques mois. L'objectif du droit de substitution exercé par les
pharmaciens ne sera analysé qu'en septembre 2000 (...) De plus le président
de la CNAM n'a jamais eu les coudées totalement franches, il n'a ainsi pas
obtenu le droit de réformer le système hospitalier, chasse gardée du
ministère de la solidarité et de la santé. Or une partie des prescriptions
de ville provient du secteur hospitalier, qui s'est déchargé d'une bonne
partie des prescription sur "la ville" pour alléger son budget.
Quel patient ne doit pas désormais emmener son traitement à son entrée à l'hôpital?
(...) Or c'est bien le volet médicament qui pose visiblement problème
actuellement. Le dossier de fixation des prix des médicaments dépend du
ministère, la CNAM n'a pas obtenu la révision du remboursement ou le
déremboursement de médicaments au SMR (Service Médical Rendu) jugé
insuffisant. La CNAM a également réclamé sans succès auprès de
l'autorité gouvernementale, la fixation d'un prix de remboursement des
médicaments par classes thérapeutiques ou encore l'autorisation pour les
médecins de prescrire en DCI.
Reste que selon une étude de l'OMS
publiée le 21 juin 2000, le système de soin français et le meilleur au
monde, la CNAM pourra toujours se consoler grâce à l'OMS.
DU RIFIFI CHEZ LES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES
La désunion semble désormais de mise chez les Laboratoires
pharmaceutiques. En effet, l'association des Laboratoires Internationaux de
Recherche (L.I.R.) s'est découverte une brusque vocation à soutenir le gouvernement
pour le déremboursement
des médicaments à faible SMR (Service Médical Rendu). La LIR regroupe de
nombreux grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux, dont certains sont présents en France. Martine AUBRY, Ministre de la
Solidarité et de la Santé, qui avait différé son
annonce de déremboursements massifs de médicaments, initialement prévue fin juin, semble
être sur les charbons ardents. La LIR réclame ouvertement le
déremboursement de certains médicaments afin de mieux rembourser les
nouvelles innovations thérapeutiques. Le problème pour Martine AUBRY vient
du fait que sont particulièrement visés par les mesures de déremboursement,
les laboratoires pharmaceutiques familiaux hexagonaux. En effet, ces derniers
occupent la première place dans les classes thérapeutiques visées:
veinotoniques est vasodilatateurs. Un déremboursement massif de ces classes
thérapeutiques pourrait avoir un impact économique mais surtout salarial
majeur pour chacun de ces petits laboratoires, avec des licenciements et
fermetures à la clef. Les petits laboratoires pharmaceutiques français
ont donc pris Martine AUBRY à témoin et été visiblement entendus. Le ministère joue
donc la montre afin de ne pas
provoquer de crise économique grave dans ce secteur. Reste que sous la
pression croissante, Martine AUBRY va devoir prendre des mesures avant son
départ du ministère. A ne pas manquer à ce sujet l'article de
A.O. paru dans Le Moniteur de Pharmacies et des Laboratoires N°2361 du 15
juillet 2000 à la page 10.
LA CHAMBRE SYNDICALE DE LA REPARTITION PHARMACEUTIQUE PRESENTE SON LIVRE BLANC
Soucieuse de montrer sa bonne volonté pour participer aux
efforts de maîtrise des dépenses santé, la Chambre Syndicale de la
répartition pharmaceutique (CSRRP) a présenté un livre blanc destiné à
accompagner l'évolution de la consommation des médicaments en Europe. Parmi
les six propositions présentées, les membres de la CSRP s'engagent à
investir 45 millions d'euros d'ici 2005 pour automatiser les locaux; 50% des
établissement devraient être ainsi équipés de robots destinés à
préparer les commandes. De plus avec des structures de plus en plus
européennes et l'outil Internet, les répartiteurs estiment pouvoir abaisser
les coûts d'approvisionnement. Dans le domaine des génériques, les
répartiteurs ne veulent pas rester en dehors de ce marché naissant; en
conséquence les répartiteurs entendent jouer un rôle prépondérant pour la
promotion des génériques. Un observatoire des ventes des médicaments va
être créé; destiné à suivre au plus près l'évolution de la consommation
des médicaments, les données seront transmises mensuellement au autorités
et communiquées au grand public. un bilan sera établit en septembre afin
d'alimenter les débats lors de la discussion de la Loi de financement de la
Sécurité Sociale. D'après un article du quotidien La Tribune N°24.465-1923 du
jeudi 8 Juin 2000 à lire à la page 17.
LA SECURITE SOCIALE BENEFICAIRE !!!
Selon la CNAM le déficit de la branche maladie du
régime général de la Sécurité Sociale se réduirait à 1,24 millions d'euros
en 1999, contre 1,84 milliards d'euros escomptés. L'écart serait imputable
à une baisse des dépenses des prestations familiales, des charges de
fonctionnement et des dépenses diverses. La branche accident du travail connaîtrait
même un excédent de 1,2 milliards de francs. Si l'on additionne les
dépenses et les excédents, au lieu d'un déficit de 4 milliards de francs
escomptés, l'ensemble du régime général aurait en fait renoué avec les
bénéfices. D'après un article du quotidien La Tribune N°24.465-1889 du Lundi
17 Avril 2000 à lire à la page 9.
1ER AVRIL LA TVA A 20,6% PASSE A 19,6%
Attention à partir du 1er avril 2000, la TVA à 20,6%
passe à 19,6%. les autres taux de TVA ne varieront par contre pas.
Seul le
taux normal de la TVA de 9,5% des territoires d'outre-mer va passer également
à 8,5%.
Ministère de l'économie
des finances et de l'industrie.
Le tout nouveau président du SNIP Jean-Jacques BERTRAND
a annoncé que le Syndicat National de l'Industrie Pharmaceutique voulait
désormais être une force de proposition sur la politique du médicament. Il
va donc s'inspirer notamment d'expériences à l'étranger pour être plus
offensif et réactif en formulant de réelles propositions. Par ailleurs la
profession, qui a signé à 97% l'accord sectoriel avec les pouvoirs publics,
attend toujours l'application des clauses signées en juillet 1999 notamment
en matière de générique et d'automédication. En outre, le SNIP a annoncé
que les mandats de 2 ans des présidents ne seront plus renouvelables; le
choix du successeur de Jean-Jacques BERNARD sera dévoilé en juin 2000 .
D'après un article à lire à la page 12 dans le quotidien La Tribune
N°24.465-1.822 du Jeudi 13 Janvier 2000.
Le SNIP dévoile son programme. Officiellement pour abaisser le coût de la distribution des
médicaments jugé trop élevé en France par le SNIP , mais en fait pour ne
pas avoir à souffrir de la baisse des prix des médicaments remboursables et de
la concurrence des génériques, Jean-Jacques BERTRAND veut revoir le
mode de distribution des médicaments en France et propose de promouvoir
l'automédication. Le SNIP oublie que <<l'évolution de la part de
l'industrie et de la distribution dans le prix du médicament depuis dix ans
est édifiante: +11% en faveur de l'industrie et -15% pour l'officine>>
comme le rappelle la FSPF dans sa lettre bimensuelle du 20 janvier 2000 en
page 1.
La promotion de l'automédication en libre service
permettrait de supprimer l'interface entre le patient et le médicament,
autrement dit le pharmacien. Cette solution aurait comme avantage de supprimer
les interdits (risques d'interactions, effets secondaires...) détectés par le
pharmacien et de diminuer
les coûts de distribution, d'où augmentation mécanique des ventes des
industriels pharmaceutiques.
De
même, le SNIP compte revoir le mode de distribution des médicaments
remboursés et revoir le problème du portage des médicaments. En effet, pour
supprimer l'interface entre le patient et le médicament remboursé, le SNIP
propose de promouvoir la vente en ligne sur Internet par les industriels de leurs
médicaments avec des offres de portage à domicile. Bernard
LEMOINE précise que les industriels veulent ainsi modifier leur relation
industrie-patient.
Quid du dossier médico-pharmaceutique du patient connu par leur
pharmacien de quartier, quid de la détection des interactions médicamenteuses
avec des traitements pris en auto-médication où avec l'alimentation (...),
autant de sujets que le pharmacien d'officine connaît sur le patient et sa
famille et que le SNIP semble avoir oublié? La réflexion du SNIP,
si elle semble paraître tourné vers l'avenir à court terme en solutionnant
le problème du coût des traitements médicamenteux, en inhibant le
développement des
génériques, et en se portant vers Internet
et la vente en ligne, est en fait une solution à courte vue. Cette solution semble
conduire tout droit à moyen terme vers une catastrophe en matière de santé
publique. Ceci amènerait à une dégradation du suivi thérapeutique des patients, et en
terme économique avec une vente en ligne sans limite, suivie d'une explosion des dépenses
en matière d'assurance maladie sans plus de réel contrôle pharmaceutique.
Et que deviendront les conseils, les actions de santé publique effectués au quotidien par
les officinaux dans les pharmacies?
La
réponse des pharmaciens pourrait donc être aussi simpliste que celle du SNIP; par exemple
celle entendue plusieurs fois ces jours ci sur le Web en réponse au SNIP: Et si les officinaux
arrêtaient de vendre les produits pharmaceutiques d'AVENTIS (surtout
Rhône-Poulenc) et leurs génériques en les remplaçant systématiquement par
des génériques concurrents, on réduirait les dépenses d'Aventis dans les
comptes de la sécurité sociale, ce qui devrait réjouir le président du
SNIP soucieux de réduire les coûts?
Moralité si les médicaments doivent un jour transiter par le web, ce sera
par le réseau de toutes les officines de quartier françaises qui auront leur site web
et qui pourront délivrer les traitements aux patients de leurs villes,
personnes qu'ils connaissent et
suivent depuis toujours. Il parait donc urgent que le mouvement de création
de sites web des pharmacies françaises s'accélère afin de répondre à
la demande des nouveaux internautes de leurs villes, sans toutefois braver la
Loi en ne dispensant pas de médicaments sur le web. Les officines pourront
dans un premier temps annoncer leurs domaines de compétence (allopathie,
homéopathie, phytothérapie, orthopédie, maintien à domicile...) , leurs
adresses, leurs horaires
d'ouverture, les moyens pour les contacter et des conseils à prodiguer pour leurs
patients (allergies, pathologies saisonnières...). Il serait d'ailleurs
utile que l'Ordre des Pharmaciens propose un nom de domaine dont
l'architecture serait commune à toute les pharmacies françaises, facile à
trouver pour les internautes français: par exemple phcie.DUPONDT.paris.fr,
tout comme pour l'e-mail. Pour l'heure, l'Ordre des Pharmaciens semble
accepter que les pharmaciens utilisent Internet comme un annuaire pour donner
leur adresse. Un article de F. MATHIEU.
A lire également
des articles de la revue Le Quotidien du Pharmacien N°1855
du Lundi 17 Janvier 2000 de Jacques GRAVIER et Frédérique MONTANGE aux pages
1 et 2. A lire un article de La revue Le Moniteur des Pharmacies N°2335 du 15
Janvier 2000 de A.P à la page 10.
Nouveauté !!!Les pharmaciens vont pouvoir avoir une architecture
de nom de domaine commune pour développer leur site Internet et être ainsi
rapidement trouvés par leurs patients. En effet, l'AFNIC a publié sur son
site la nouvelle mouture de la charte de nommage de la zone .fr . Désormais
il existe une convention de nommage avec des noms de domaine enregistrés sous
un format commun pour des entités d'un même secteur d'activité. Les
pharmaciens n'ont pas été oubliés, le nom de domaine devra se terminer par .pharmacien.fr
. Pour pouvoir obtenir l'autorisation d'ouvrir un site Internet se
terminant par .pharmacien.fr , les personnes devront fournir des
justificatifs (Kbis, ou identifiant au répertoire INSEE) et obtenir une avis
favorable du Conseil National de l'Ordre des pharmaciens. Cette simplification
des noms de domaine pour la profession devrait à la fois permettre à chaque
patient de retrouver plus facilement son officine de quartier sur le Web, et
assurer de la qualité des informations et des intervenants trouvés sur les
sites en .pharmacien.fr .
Retrouvez le texte de la charte de nommage en
zone .fr sur le site de l'AFNIC en cliquant sur ce lien
ou sur le site pharmup en page "Adresses", "Législation",
en cliquant sur "nom de domaine pour site Internet".
SMITHKLINE-BEECHAM GLAXO-WELLCOME ET INTERNET
Jean-Pierre GARNIER dans un interview au quotidien La Tribune consacrée à la prochaine fusion de Smitkline-Beecham avec Glaxo-Wellcome, a donné les futurs orientations du nouveau groupe. Parmi ces objectifs, Jean-Pierre GARNIER note que les brevets dans le domaine de la prescription ont une durée trop courte, aussi le nouveau groupe compte réorienter une partie de ses produits vers l'automédication dont les produits pharmaceutiques connaissent des durées de vie plus longues. Par contre concernant Internet, le futur dirigeant du nouveau géant mondial de la pharmacie a tenu a se démarquer des autres industriels pharmaceutiques en déclarant ne pas vouloir vendre sur la toile mais développer un dialogue direct avec les consommateurs. Une phrase destinée à la fois à rassurer les officinaux mais également à laisser la porte ouverte à de nombreuses initiatives. D'après un article de Florence BAUCHARD du quotidien La Tribune N°24.465-1834 du Lundi 31Janvier 2000 à la page 14.
LE SNIP REVIENT D'URGENCE SUR SES PAS!!!
Suivant le discour de Smithkline-Beecham, le SNIP revient sur ses
déclarations et déclare vouloir dialoguer avec les officinaux et leurs
représentants. Dans une interview accordée à la revue Le Quotidien du
Pharmacien le nouveau président du SNIP Jean-Jacques BERTRAND revient sur ses
propos du coût trop élevé du réseau de distribution en France et déclare désormais n'avoir <<fait que citer des propos tenus par
d'autres>> mais ne pas vouloir les reprendre à son compte. Le
président du SNIP tient même à préciser qu'il a de nombreux amis
pharmaciens, qu'il respecte la profession et tient à trouver avec les officinaux
des solutions en partenariat et non en opposition. De même,
concernant Internet le SNIP, qui parlait de développer la vente en ligne sans
intermédiaire entre les laboratoires et les patients, déclare maintenant
vouloir maîtriser le phénomène, identifier les problèmes, en parler et
trouver des solutions. Quant aux génériques, le président du SNIP se
déclare désormais favorable à leur développement, <<la question des
génériques étant un problème réglé qui appartient au passé>>,
même s'il faudra peut être apporter des <<corrections
éventuelles>>.
Les propos de la nouvelle direction du SNIP ayant visiblement largement ému et
révoltés les professionnels répartiteurs et officinaux le SNIP a donc
décidé de faire marche arrière et de ne plus oublier ses partenaires.
Après la crainte de conséquences sismiques engendrées par leurs propos, l'adaptation des
nouveaux dirigeants du SNIP à la qualité de la distribution pharmaceutique
française sera accueilli comme un pas en avant vers les pharmaciens
partenaires. Un
article de Jacques GRAVIER et Karl PARANCE à ne pas manquer à la page 3 dans le N°1860
de le revue Le Quotidien du Pharmacien Lundi 7 Février 2000.
Il reste toutefois à attendre les résultat de la "5eme Conférence Annuelle
Pharmacie" intitulée "E-PHARMA QUEL EST L'IMPACT D'INTERNET DANS L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE?"
organisée par la revue Les Echos le 22
Février à Paris où des industriels pharmaceutiques français adhérents aux
SNIP vont s'exprimer sur ces questions concernant l'avenir. Vous retrouverez
des informations sur cette manifestation en pages "Loisirs", "Expositions-Colloques",
"Pharmaciens officinaux".
NOVARTIS FAIT LE CHEMIN INVERSE DU SNIP
Novartis décide de faire cavalier seul. D'après Le Financial Times, Novartis s'est allié avec World-On-Line pour lancer un portail santé européen qui proposera la vente directe au public de ses produits. D'après un article d'Anne PRINGENT intitulé <<Peut-on réduire le coût de la distribution?>> à lire des pages 14 à 18 dans Le Moniteur des pharmacies et des laboratoires N°2344 du 18 Mars 2000.
CONSOMMATIONS MONDIALES ET FRANÇAISES DE MÉDICAMENTS
La France figurait parmi les plus gros consommateur de médicaments du monde en 1997 avec les États-Unis. A ce titre la France détenait la première place au sein de l'Union européenne d'après les chiffres de l'OCDE. Les dépenses totales en produits pharmaceutiques s'élevaient à 395 euros par personne aux Etats-Unis, 341 euros en France, 315 en Belgique, 303 en Italie et 298 dollars au Portugal.. D'après un article du quotidien La Tribune N°24.465-1.835 du Mardi 1er Février 2000 à lire à la page 14.